Le Meir : Statue d'Anthony van Dyck
Fidèle au personnage représenté, sa statue n’est pas restée immobile mais a déjà voyagé, non pas entre l’Italie et l’Angleterre, mais d’un endroit à l’autre dans la ville d’Anvers.
Aujourd’hui, dans cette zone piétonnière, Anthony Van Dyck se dresse plus grand que nature, habillé à la mode de l’époque, s’appuyant sur un cadre ovale et une liasse de papier à dessin. On peut se poser la question : est-ce que l’emplacement de ce monument lui donne l’éloge qu’il mérite ?
Plus loin au cours de cette promenade, nous nous trouverons devant l’Académie, à l’actuelle rue Mutsaard; là, il était à sa place, en tant que peintre et en plus, il se trouvait dans le voisinage de son tout premier atelier.
Plus tard, les statues de Jordaens et van Dyck se sont tenues compagnie sur la place de la Commune, actuellement place Franklin Roosevelt. Ces va-et-vient de leurs monuments sont le résultat de la circulation urbaine croissante, aussi bien des tramways que des automobiles. Heureusement, ici, sur le Meir, Anthony est tout proche de la maison de Rubens, son maître à lui.
Il est clair que les peintres baroques du 17e siècle jouissaient d’une renommée internationale : pour preuve, les voyages d’études en Italie, les commandes émanant des seigneurs régionaux, celles des cours royales de France et d’Angleterre, et dans le cas de la République des provinces unies des Pays-Bas également de la part des conseils municipaux et des stathouders.
À quelques pas d’ici, vous pouvez saluer David Teniers le Jeune, le fondateur de l’Académie anversoise, et dont la statue jadis a décoré le jardin de l’Académie. La nouvelle formation donnée dans cette école de peinture a rompu la relation historique entre maîtres et apprentis sur laquelle la guilde de Saint-Luc s’était appuyée jusque-là.
L’initiative pour les commandes de tous ces monuments date de la seconde moitié du 19e siècle. C’était l’époque où le romantisme exaltait un passé glorieux, réel ou imaginé; son image populaire en reste déterminée jusqu’à nos jours.
Itinéraire Est : descendez le Meir, jusqu’à la Eikenstraat/rue du Chêne à droite. Vous êtes sur les pas de Rubens qui se rendait de chez lui à son église paroissiale, Saint-Jacques. Si cet accès est fermé, tournez à gauche dans la Lange Nieuwstraat/Longue rue Neuve et à droite dans la Sint-Jacobsstraat/rue Saint-Jacques devant l’entrée principale (sous réserve de travaux de restauration).